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Match 3 Lait France-Pays-Bas A la conquête des marchés

La filière française s'appuie sur son débouché intérieur, alors que les Pays-Bas sont tournés vers l'export.

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LE CONTEXTE

Avec le démantèlement de l'OCM lait, la filière est désormais en prise directe avec le marché mondial. Les Français le redoutent. Les Néerlandais, qui se sont déjà restructurés, y voient l'opportunité d'accroître leurs parts de marché à l'exportation.

LES COÛTS DE PRODUCTION

Aux Pays-Bas, les 20 000 élevages laitiers sont spécialisés et économiquement solides. La conduite du troupeau est intensive : 7 700 kg de lait par vache (contre 6 300 en France) et 13 500 kg/ha SFP (4 700 kg en France). Les bâtiments sont modernes et automatisés, induisant une productivité proche de 340 000 kg par UTA (moins de 170 000 kg en France). En revanche, les charges de structure pèsent lourd compte tenu des investissements dans les bâtiments, du prix exorbitant du foncier et des quotas. Malgré cela, les éleveurs dégagent un revenu par UTA familiale parmi les plus élevés d'Europe (36 000 euros en 2007), soit près de deux fois plus qu'en France.

LA FILIÈRE

La force de frappe néerlandaise s'appuie sur une transformation hyperconcentrée. La fusion en 2009 des deux principales coopératives a donné naissance à FrieslandCampina, qui collecte plus de 80 % du lait du pays. Dans l'Hexagone, le numéro un, Lactalis, en collecte 22 %. En revanche, la filière française bénéficie d'une population amateur de produits laitiers haut de gamme, à forte valeur ajoutée.

L'ENVIRONNEMENT

La filière prévoit une hausse de plus de 20 % de sa production après la fin des quotas. Mais cet objectif pourrait être bridé par les fortes contraintes environnementales. Les Pays-Bas bénéficient d'une dérogation à la directive nitrates, mais les exigences sur le phosphore sont plus sévères.

PRONOSTIC Avantage Pays-Bas.

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